Bimaristan Qaymarîya (646-658/1248-1260)

 

 

 

Localisation : al-Salihîye, sur la rue principale, côté sud (I9.4).

Visite en 2002, 2003, 2006.

 

 

 

Réf :

Allen (2003), chap.10

Bourgoin (1892), fig.38

Ecochard (1985), p.65-80

Herzfeld (1946), p.27-32

Korn (2004), n°219

Meinecke (1983), n°51

Sauvaget (1932b), n°100

Sauvaire (1895c), p.297-299

Wulzinger/Watzinger (1924), DNVIIb

 

RCEA 4408, 4410, 4411

Herzfeld (1946), n°32

 

 

 

Historique

 

Le grand émir Saif al-Dîn Abû’l-Hasan Yusuf ibn Abî’l-Fawaris ibn Musak al-Qaymarî a fondé l’hôpital portant son nom au centre d’al-Salihîye. A sa mort en 654/1256, il est inhumé dans le tombeau al-Qaymarîya construit en face.

Le bâtiment est construit selon un plan cruciforme à quatre iwans autour d’une cour carrée (ill.3). Le plus grand iwan du sud est souligné par son décor en stuc. Le plan montre dix salles à voûtées regroupées de part et d’autre de l’iwan. Une installation de levage (noria) alimentait l’hôpital en eau depuis le Nahr Yazîd via un aqueduc à quatre arches (ill.10-11).

La niche du portail est richement décorée, la pierre d’angle de l’arche du portail porte une inscription avec une date de construction rabi’II 646/août 1248 et d’achèvement 65x/1251-1260 (ill.6-7). Des deux bandeaux qui traversent les trois côtés de la baie du portail, celui du bas nomme le fondateur, le prince au pouvoir al-Nâsir Yusuf II (r.648/1250-658/1260), le défunt sultan al-Sâlih Ayyûb (2e règne 643/1245-647/1249), qui avait donné son approbation ou contribué au financement et enfin un émir Nâsir al-Dîn comme surveillant du waqf. L’inscription supérieure énumère le bien de la fondation dans la ville et dans la région de Damas (ill.6-8).

 

 

 

Epigraphie

 

65x/125x. Date sur un voussoir de l’arc du portail[1].

« Le commencement de la construction eut lieu [dans le mois de] rabi’II de l’année 646 (août 1248) et son achèvement tomba [dans le mois d’]al-muharram de l’année 65x ».

 

 

n.d. Texte de construction et de fondation, bandeau de 3 lignes sur le portail (ill.6-8)[2].

« xxx L’édification de cet hôpital béni a été ordonnée par le pauvre esclave, qui espère la miséricorde de son Maître Généreux, l’émir très illustre, grand, le guerrier, le champion de la foi, assisté de Dieu, victorieux, vainqueur, Saif al-Dîn, le prince des émirs, l’aide des guerriers et des champions de la foi, l’avant-bras des rois et des sultans, l’assistant de l’émir des croyants, Abul-Hasan, fils de l’émir Asad al-Dîn Yûsuf, fils de l’émir Diya’ al-Dîn Abul-Fawarîs al-Qaymarî, dans la recherche de la récompense de Dieu et dans le désir de Son agrément le jour où Dieu récompensera ceux qui ont fait l’aumône et ne laissera pas perdre la rétribution de ceux qui ont fait le bien, durant les jours de notre maître le sultan al-Malik al-Nâsir Salâh al-Dîn Yûsuf, fils de notre maître al-Malik al-‘Azîz Muhammad, - que Dieu éternise la royauté de sa souveraineté ! – par la faveur de notre maître le sultan al-Malik al-Sâlih Najm al-Dîn Aiyûb, fils d’al-Malik al-Kâmil Muhammad, que Dieu sanctifie leur âme ! Il a confié l’intendance de la totalité des lieux constitués en waqf en faveur de cet édifice béni au grand émir Nâsir al-Dîn, le prince des émirs et des commandants, le gérant de la maison des rois et des sultans, l’auxiliaire de l’émir des croyants, pour qu’il y exerce les fonctions d’intendant et de juge, conformément aux prescriptions de la loi divine, suivant ce qui est mentionné dans l’acte de waqf, que Dieu agrée cela de son rédacteur et récompense celui qui y jettera les yeux ! Il lui a ensuite confié l’intendance de son collège et a nommé le suppléant de l’intendant xxx ».

 

 

n.d. Acte de fondation, bandeau de 2 lignes sur le portail surmonté de 6 cartouches (ill.6-8)[3].

« Voici ce qu’a constitué waqf, immobilisé et établi à perpétuité, l’émir Saif al-Dîn Qaymarî, - que Dieu ait pitié de lui ! – en faveur de cet hôpital : dans le Marj, la moitié du village d’al-Bahdalîya, ce qui est le village d’al-Mas’ûdîya en entier ; - aussi, le village d’al-Mi’dadîya : - aussi, neuf kirâts et demi du village de Bâlâ ; - les parcelles des villages d’al-Jawlanîya, de Dair Aiyûb, en entier ; - Dair al-Hurair et ses moulins en entier ; - de Dair al-Sûj et ses moulins, la portion qui en forme la moitié et le quart ; - le quart du village de ‘Atra ; - la moitié et le huitième du village de Fada ; - trois kirâts et demi du village de Tall Suraiqa ; - deux kirâts de la bâtisse couverte, parcelle d’ibn Mukhshî, une kaisarîya ; - une boutique à al-Fuskâr, affermée pour le roti ; - à Suffât Nûh, dix-sept boutiques ; - un quart de kirâts de la parcelle d’al-xxx ( ?) ; - le khân al-Tûba, à l’enclos du Sumac, en entier ; - une parcelle de quatre kirâts au moulin de Bâb Tûmâ ; - un khân au nord de l’hôpital, comprenant des maisons pour plusieurs ; - une salle à l’est de l’hôpital ; - des boutiques et une boucherie ( ?) à la porte de l’hôpital ; - dix-sept boutiques, une salle, une chambre et au-dessous une écurie, waqf d’Amîn al-Dîn Badal, à al-Kassâ’în ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan du site avec le système hydraulique

2/ coupes du bimaristan

3/ plan du bimaristan

4/ relevé du système hydraulique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5/ vue de la façade

6/ décor du portail avec les inscriptions non datées

7/ partie droite du portail et de l’inscription

8/ / partie gauche du portail et de l’inscription

9/ plan de la voûte du portail

 

 

 

 

 

10/ vue de l’installation de levage du système hydraulique

11/ la noria remontant l’eau depuis le nahr Yazîd

 

 

 

 

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[1] Texte d’après RCEA 4408.

[2] Texte d’après RCEA 4410.

[3] Texte d’après RCEA 4411.