Mosquée al-Jarrah (578/1182)

 

 

 

Localisation : au sud de Bâb al-Saghîr (R22.5).

Visite en 2003, 2006.

 

 

 

Réf :

Korn (2004), n°177, 229

Sack (1989), 2.42

Sauvaire (1895c), p.263

Sauvaire (1896a), p.232

Wulzinger/Watzinger (1924), F7.3

 

RCEA 4177, 4324

 

 

 

Historique

 

Cette mosquée située à Bâb al-Saghîr, qui sert également de mosquée funéraire pour le cimetière adjacent, a été restauré par par le sultan al-Ashraf Mûsâ (r.626/1229-635/1237) en 631/1234. L’acte de waqf mentionne 578/1182 comme année de donation. D’après ibn Wasîl, il a transformé un masjîd en une mosquée du vendredi et a fait don des revenus d’un village pour le prédicateur et pour la récitation du Coran.

L’édifice a été restaurée par l’émir Mujahid al-Dîn Muhammad ibn Shams al-Dîn Mahmûd ibn Ghars al-Dîn Qilij. L’inscription sur le linteau du portail (ill.4) mentionne le sultan al-Nâsir Yûsuf II (r.648/1250-658/1260) comme prince régnant, le nom du fondateur et la date du ramadan 648/décembre 1250, ce qui indique vraisemblablement l’achèvement du bâtiment.

La façade est rythmée par la niche du portail en ogive et par deux ouvertures latérales ; le minaret s’élève, posé au-dessus du portail (ill.2). Une cour carrée avec bassin est entourée sur trois côtés par des portiques à triples arcades sur piliers octogonaux, lequatrième côté est occupé par la salle de prière à nef unique (ill.1).

 

 

 

Epigraphie

 

n.d. Acte de fondation[1].

« Ceci a été constitué waqf et immobilisé par ordre d’al-Malik al-Mujahîd Sâlah al-Dîn al-Nâsirî, qui l’a constitué waqf d’un cœur pur et sincère. Il a constitué waqf en sa faveur le khân préparé pour les tisserands, pour subvenir à son entretien, pour Dieu, à Qui est réservé le respect des mosquées, pilier de la prière et du souvenir ; et, d’un autre côté, pour la tombe appelée de Mu’awîya, et ceci jusqu’au jour de la résurrection. Cela (a été fait) le 16 al-muharram de l’année 578 (22.V.1182). (Ce khân se trouve) en face de la petite porte de ce tombeau, qui est au sud du monastère connu sous le nom du fondateur, face à la mosquée d’al-Jarrâh. Ceci, en totalité, est un waqf perpétuel, une immobilisation sacrée, dont la nue-propriété ne pourra être vendue dans la suite des temps, qui ne sera démolie d’aucune manière et à laquelle personne ne pourra porter plainte ».

 

 

648/1250. Texte de construction, 4 lignes sur le linteau de la porte (ill.4)[2].

« xxx Voici que la réfection de la construction de ce lieu a été ordonnée durant les jours de notre maître le sultan al-Malik al-Nâsir Salâh al-dunya wa’l-dîn, - que Dieu éternise son règne ! – par l’émir très illustre, grand, le guerrier, le champion de la foi, le combattant, Mujahîd al-Dîn Muhamamd, fils de l’émir Shams al-Dîn Mahmûd, fils de l’émir Ghars al-Dîn Kilij, serviteur d’al-Malik al-Nâsir. Cela (a été achevé) à la date du 15 du mois de ramadan 648 (décembre 1250) ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la mosquée

2/ vue depuis l’est

3/ vue depuis l’ouest

4/ partie haute du portail avec l’inscription datée 648/1250

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Texte d’après RCEA 4177.

[2] Texte d’après RCEA 4324.