Madrasa Tankizîya (739/1338)

 

 

 

Localisation : quartier Shaghûr al-Juwanîya, actuelle rue Darb ibn Matrud au Sud du palais Azem (S20.1).

Visite en 2003, 2006.

 

 

 

Réf :

Meinecke (1992), 9C/380

Sack (1989), 3.44

Wulzinger & Watzinger (1924), F4.22

 

RCEA 5780

 

 

 

Historique

 

La madrasa du gouverneur Sayf al-Dîn Tankiz (en fonction de 712/1312 à fin 741/juin 1340)[1], est construite entre 728/1327 et 739/1338-1339 à l’emplacement d’un ancien bain connu sous le nom de hammam al-Suwayd, puis organisée en Dâr al-Hadîth et Dâr al-Qur’an. L’inscription de fondation du portail mentionne Aidamur al-Mu’înî comme surveillant des travaux (ill.6). Ce portail présente des similitudes avec le portail du tombeau Ji’anîya construit dans le Midan.

En tant que gouverneur de la ville, Tankîz est à l’origine de la mosquée/tombeau Tankîz, du tombeau Kaukaba’îya et de réparations à la Grande Mosquée. En tant que vice-roi (na’îb al-sultana), il est à l’origine de nombreuses constructions à travers le territoire dont la madrasa Tankizîya, le khân Tankîz, le sûq al-Qattanîn à Jérusalem.

L’édifice a été endommagé pendant la révolte de Mintash en 793/1391, puis lors du passage des troupes de Timur en 803/1400 et après le fort séisme de 1173/1759.

Au cours du 19e siècle la madrasa, connue sous le nom de ‘Uthmanîya, est utilisée comme résidence privée, puis comme école sous le nom de Kâmilîya à partir de 1329/1911 (une inscription sur le portail porte le nom du shaykh Kâmil al-Qasâb).

Aujourd’hui il semble que seuls la façade principale et le portail soient d’origine (ill.2, 3).

 

 

 

Epigraphie

 

739/1338. Inscription de construction et de fondation 2 lignes sur le linteau du portail (ill.6)[2].

« xxxx La fondation de ce collège béni et sa constitution en waqf en faveur des pauvres qui se préoccupent de l’étude du Coran magnifique, ainsi que des juristes et des auditeurs des cours des hadîth du Prophète, ont été ordonnées par Sa très noble Grandeur Saif al-Dîn Tankiz al-Nâsirî, gouverneur général des nobles provinces à Damas la bien gardée. Cela (a été achevé) dans l’année 739 (1338-1339), sur l’injonction du pauvre esclave Aidamur al-Mu’înî ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

Kenney (2004)

Weber (2006), n°98

Kenney (2007), p.85-115

Kenney (2009), p.70-74

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la madrasa

 

2/ vue depuis l’est

3/ vue depuis l’ouest

4/ portail de la façade principale

5/ partie supérieure gauche de la baie du portail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6/ l’inscription de construction datée 739/1338 sur le linteau du portail

7/ partie haute du portail

8/ plan de la voûte du portail

9/ ouverture à gauche du portail

10/ médaillon dans la baie du portail

 

 

 

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[1] Sur Tankîz, cf. Mayer (1933), p.218-223 et Kenney (2009).

[2] Texte d’après RCEA 5780.