Madrasa Qilijîya (643-651/1245-1254)

 

 

 

Localisation : au sud du Palais Azem (S20.4).

Visite en 2003, 2006.

 

 

 

Réf :

Allen (2003), chap.11

Herzfeld (1946), p.1-4

Korn (2004), n°210

Moaz (1991), p.194-201

Sack (1989), 2.37

Sauvaget (1932b), n°38

Sauvaire (1894c), p.275-277

Wulzinge/Watzinger (1924), F4.18

 

Sauvaire (1894c), p.315

Herzfeld (1946), n°28

RCEA 4270

 

 

 

Historique

 

Le grand émir Saif al-Dîn Abû’l-Hasan ‘Alî ibn Qilij al-Nâsirî, qui avait récemment reçu une propriété à ‘Ajlûn d’al-Sâlih Ayyûb, est décédé en 643/1245 dans sa maison damascène.

Selon ibn Shaddad, la fondation est entrée en vigueur en 645/1247, après quoi la maison a été transformée en madrasa hanafite. La partie orientale du bâtiment au sud du palais Azm est conservée : le portail se distingue par sa clé de voûte suspendue caractéristique (ill.4), le mausolée avec son tambour à douze côtés sur des pendentifs brisés s'écarte du schéma habituel. La salle de prière attenante à l’est avec la cour au nord semble séparée du mausolée, mais la façade en ablaq suggère que les pièces vont de paire.

Sur les linteaux des ouvertures du tombeau (ill.6, 7), les inscriptions mentionnent le nom du fondateur et quelques lignes d’avertissement. L’inscription au-dessus du portail (ill.8) reprend le nom et le titre Qilij, plus le nom des juges Sadr al-Dîn Abû’l-‘Abbas et Shams al-Dîn Abû’l-Makarim Yahya ibn Hibat ‘Allâh al-Shafi’î ; et spécifie 651/1253 comme l’année d’achèvement de la construction.

 

 

 

Epigraphie

 

n.d. Texte funéraire 3+3 lignes sur les linteaux des 2 fenêtres de la salle de prière (ill.5-7)[1].

« Le grand émir, le combattant, le maréchal, le bienheureux martyr, Saif al-Dîn Abu’l-Hasan ‘Alî, fils de Kilij, fils de ‘Abd-Allâh, - que Dieu ait pitié de lui ! – a composé ces vers. Il a recommandé qu’on les inscrivit sur son mausolée après son décès xxx ».

 

 

651/1253. Texte de construction 9 lignes (ligne 1-7 sur un cadre, 7-9 verticales) sur le linteau du portail (ill.8)[2].

« xxx La construction de ce collège béni et sa constitution en waqf ont été ordonnées par le grand émir, heureux xxx, le maréchal, le champion de la foi, le guerrier, Saif al-Dîn Abul-Hasan ‘Alî, fils de Kilij, serviteur d’al-Malik la-Nâsir, - que Dieu sanctifie son âme ! – en faveur des juristes et [étudiants en] science [religieuse], suivant le rite de l’imam, le flambeau de la nation, Abû Hanifa al-Nu’man, - que Dieu soit satisfait de lui ! – en faveur de ceux qui apprennent le hadîth du prophète, xxx, en faveur de ceux qui liront le Coran magnifique sur le tombeau du fondateur, et en faveur de l’entretien du mausolée dans lequel il est enterré, selon ce que jugera l’intendant, notre seigneur et maître, xxx, le grand juge Sadr al-Dîn, l’argument de l’Islam, le shaykh du rite, le chef des disciples, le seigneur des savants et des magistrats, Abul-‘Abbâs, xxx, notre maître (?) le grande juge, le mufti des sectes, l’élite des anciens, Shams al-Dîn, le shaykh des rites, Abul-[Ma]ka[rim] Yahya, fils de Hibat-Allâh, fils de Hasan, al-Shafi’î, l’ami sincère de l’émir des croyants, que Dieu fasse durer ses jours ! xxx L’achèvement en [eut lieu] dans les mois de l’année 651 (1253), que Dieu ait pitié de lui et ait pitié de la nation de Mahomet ! ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ plan de la madrasa

2/ relevé du portail

3/ vue des ouvertures de la salle de prière

4/ la façade au-dessus du portail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5/ l’ouverture gauche de la salle de prière

6/ l’inscription sur le linteau de l’ouverture gauche

7/ l’inscription sur le linteau de l’ouverture droite

8/ l’inscription sur le linteau du portail

 

 

 

Documents anciens

 

 

 

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[1] Texte d’après RCEA 4270.

[2] Texte d’après RCEA 4380.