Madrasa ‘Adilîya al-Sughrâ (686/1287)

 

 

 

Localisation : quartier Bâb al-Barîd (R19.1).

Visite en 2006, 2008, 2009.

 

 

 

Réf :

Humphrey’s (1994), p.35-54

Korn (2004), n°253

Meinecke (1992), 7/142,9C/98

Moaz (1991), p.223-225

Sack (1989), 2.45

Sauvaire (1894b), p.424

 

RCEA 4427, 4883

 

 

 

Historique

 

Zahra Khâtûn bint al-‘Adîl Abî Bakr (la fille du sultan al-‘Adîl) a reçu de sa grand-tante Baba Khâtûn bint Asad al-Dîn Shirkûh une maison à l’est de la citadelle, qui appartenait autrefois à l’émir ‘Izz al-Dîn al-Falakî, puis à un certain ibn Musak. Zahra Khâtûn fait construire une madrasa et en fera don aux shafi’ites à sa mort en 655/1257. 

Alors que la partie ouest de la façade a été modifiée au début de la période mamluk (ill.1, 3), la moitié est appartient toujours au bâtiment d’origine (ill.2, 5, 6). D’après l’inscription sur le linteau, l’installation comprenait également un dâr al-qur’an et un ribat, la construction est achevée sous la supervision d’un certain ‘Azîz al-Dîn ibn ‘Abdallâh en 656/1258. La propriété waqf est dispersée dans toute la Syrie d’Alep à Bosra.

La partie ouest de la madrasa, avec son portail et son décor, est plus tardive (ill.3, 4). La comparaison de ce décor avec des édifices contemporains comme le tombeau Dubajîya (714/1315) et un tombeau anonyme Mamluk à Salihiye (ca.715/1315) permet de dater cette partie de l’édifice vers 720/1320. Le portail ressemble aussi au portail du tombeau Altunbughâ dans le Midan.

 

 

 

Epigraphie

 

656/1258. Texte de construction et de fondation, 6 lignes[1].

« Cette maison bénie a été fondée par l’illustre maîtresse, la princesse, la pèlerine ‘Ismât al-Dîn Zahra Khâtûn, fille du sultan al-Malik al-‘Adîl Saif al-Dîn, - que Dieu lui pardonne ! – dans le désir de la satisfaction de Dieu, comme collège constitué en waqf en faveur des docteur shafi’îtes et pour l’accomplissement des cinq prières, xxx, en faveur de ceux qui liront le Coran magnifique, et comme hospice où habiteront ses serviteurs et ses affranchis et, après eux, les pauvres et les indigents, et pour les besoins du waqf. Ce qui a été constitué waqf pour cela et pour d’autres (institutions) c’est : - le bain et xxx à la limite de la maison ; - le village de Barkûm de la province d’Alep ; - le tiers de la terre de xxx (?) à Busra ; - le tiers d’al-Haldîya (?) au Marj ; - dix-sept lots d’un village, dans la Bika’. Que Dieu agrée d’elle (cette œuvre) par la bénédiction du Coran ! L’achèvement en eut lieu en l’année 656 (1258), sous l’administration de son affranchi le pèlerin a(l-Dîn, fils de ‘Abd Allâh, que Dieu lui pardonne ainsi qu’à tous les musulmans) ».

 

 

686/1287. Inscription de construction et fondation 4+1 lignes sur le linteau de la fenêtre (ill.6, 7)[2].

« xxxx cette maison bénie a été fondée par la maîtresse, la princesse, la pèlerine ‘Ismat al-Dîn Zahrâ’ Khâtûn, fille du sultan al-Malik al-‘Adîl Saif al-Dîn, - que Dieu lui pardonne ! – dans le désir de l’agrément de Dieu. (Elle en fait) un collège constitué waqf en faveur des juristes shâfi’ites et pour l’accomplissement des cinq prières, un collège (?) pour quiconque y lira le Coran magnifié, xxxx pour l’habitation de ses domestiques, ses affranchis, et plus tard, pour les pauvres et les nécessiteux, et pour les desseins de ce waqf. Ce qui a été constitué waqf pour cela, c’est : xxxx la maison ; - le village de Markûm dans le district d’Alep ; - les deux tiers de xxxx de l’émir de Busra ; - le village de xxxx dans la Bikâ’ ; - le bain neuf à Bait xxxx ; le tiers du jardin xxxx. L’achèvement eut lieu en l’année 686 (1287). S’est chargé de xxxx le pèlerin ‘Azîz ».

 

 

 

Biblio complémentaire :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ vue de la madrasa depuis  l’ouest

2/ vue de la madrasa depuis l’est

3/ partie gauche de la façade avec le portail

4/ médaillon dans la baie du portail

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5/ partie droite de la madrasa

 

6/ partie droite de la madrasa avec l’inscription

7/ l’inscription datée 686/1287 sur le linteau de la fenêtre

 

 

 

 

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[1] Texte d’après RCEA 4427.

[2] Texte d’après RCEA 4883.